Les vacances d’été : un souffle de liberté

L’été arrive toujours avec cette promesse douce : celle d’un temps suspendu, d’une parenthèse enchantée au cœur du tumulte de la vie. Dès les premiers jours de chaleur, l’air semble plus léger, les rires plus nombreux, les esprits moins pressés. C’est le moment où les valises s’emplissent de maillots de bain, de romans à moitié commencés et de rêves en attente. Ce sont les vacances d’été, ce doux mirage devenu réalité.

Il y a d’abord l’attente, cette fébrilité qui monte à mesure que les jours raccourcissent au bureau, que les agendas se vident, que les enfants comptent les dodos. Puis, le départ. Parfois vers l’inconnu, parfois vers un lieu familier comme un vieux refuge. Peu importe la destination : le simple fait de partir, de s’extraire du quotidien, a déjà un goût de liberté.

Les vacances d’été, c’est le retour aux choses simples. C’est marcher pieds nus dans l’herbe tiède, sentir le sel sur la peau après un bain de mer, écouter le vent faire frissonner les feuilles d’un arbre pendant la sieste. C’est partager un repas en plein air, un BBQ, tard dans la soirée, pendant que le ciel s’enflamme de couleurs orangées. C’est rire autour d’un feu de camp, compter les étoiles, se raconter des histoires sans regarder l’heure.

C’est aussi le temps des retrouvailles. On revoit des amis qu’on ne croise qu’une fois par an, on retrouve des membres de la famille qu’on redécouvre sous le soleil, loin des tensions de la routine. Les souvenirs se tissent autour de jeux de cartes, de baignades improvisées, de randonnées où l’on se perd un peu, volontairement.

Pour certains, les vacances d’été sont synonymes de voyages lointains, de découvertes culturelles, de paysages à couper le souffle. Le Québec regorge de coins magnifiques qui ne demandent qu’a être découverts ou redécouverts. Ainsi que ces nombreuses variétés de poutines. Pour d’autres, elles se vivent à la maison, en jardinant, en lisant sur le balcon, en profitant simplement du temps qui s’étire. Il n’y a pas de « petites » vacances : il n’y a que des instants vécus pleinement, des moments où le cœur respire plus fort.

C’est aussi un moment précieux pour se retrouver avec soi-même. Loin du bruit et de la pression, l’esprit s’ouvre. On réfléchit autrement, on rêve à de nouveaux projets, on fait le point. L’été devient alors une sorte de renaissance silencieuse, une étape entre deux saisons de vie.

Les enfants, eux, en gardent les plus vifs souvenirs. Les vacances d’été sont pour eux un monde à part : les crèmes glacées qu’on mange à toute heure, les casses-croûtes sur notre chemin, les jeux d’eau, les nuits à veiller un peu plus tard. Ces instants deviennent des repères, des morceaux d’enfance qu’ils porteront longtemps. Ils n’en retiendront peut-être pas les détails, mais ils se souviendront de la sensation de bonheur pur, de cette impression que le monde leur appartient.

Et puis, comme chaque année, vient le retour. Le sac rempli de sable, l’âme un peu bronzée, le cœur gonflé de souvenirs. La nostalgie s’invite, discrète, douce, comme une brise de fin d’été. Mais ce n’est pas une fin triste : c’est un point-virgule. Les vacances ont semé des éclats de lumière que l’on garde en soi pour les jours gris, une énergie nouvelle pour affronter la rentrée.

Les vacances d’été, ce n’est pas seulement un congé. C’est une manière de reprendre contact avec la vie, avec les autres, avec la nature. C’est une célébration du temps libre, un hymne à la lenteur, une ode à la joie simple. C’est là, dans ces semaines suspendues, que l’on retrouve souvent ce que l’on avait oublié : l’essentiel.

Alors que l’été déploie ses derniers feux, on sait qu’il reviendra. Et avec lui, cette promesse renouvelée d’un monde plus doux, d’une vie qu’on prend enfin le temps de savourer.

Je souhaite à tous les Lavaloises et Lavalois un magnifique mois d’août et des vacances inoubliables dans notre belle région, ou ailleurs où votre cœur vous amènera.

Philippe Cuillé