L’immobilier à Québec en 2025
Perspectives, défis et opportunités
Alors que l’année 2024 est désormais derrière nous, il est temps de se demander ce que 2025 pourrait offrir en matière d’immobilier à Québec. Après plusieurs années marquées par une flambée des prix et des taux d’intérêt élevés, 2025 pourrait apporter des évolutions intéressantes. Que vous soyez acheteur, investisseur, propriétaire, vendeur ou simplement curieux de savoir comment le marché pourrait évoluer, voici un aperçu de ce qui pourrait vous attendre.

Des prix sans cesse à la hausse
En raison de l’insuffisance persistante de l’inventaire de propriétés à vendre dans la région de Québec, celle-ci enregistre les hausses de prix les plus marquées de la province. Dans certains secteurs de la ville, où le nombre d’acheteurs dépasse largement celui des propriétés disponibles, de nombreuses transactions donnent lieu à des offres multiples, entraînant des ventes à des prix supérieurs à ceux affichés. Cette dynamique contribue à un marché immobilier particulièrement compétitif où la rareté des biens accentue la pression sur les prix.
L’accessibilité au logement : toujours un enjeu
Cependant, si ces hausses de prix semblent inévitables, elles posent un défi majeur pour de nombreux acheteurs en vue d’accéder à la propriété. Le prix des maisons reste élevé, particulièrement dans certains secteurs, et même si une stabilisation est attendue, cela demeure un frein pour ceux qui n’ont pas encore acquis leur première propriété.
L’influence des taux d’intérêt
Les taux d’intérêt sont toujours un sujet qui revient souvent lorsqu’on parle d’immobilier, car ils influencent directement notre capacité d’achat. Un des éléments importants de 2025 sera le nombre important de Canadiens qui seront confrontés au renouvellement de leur prêt hypothécaire. Selon la SCHL (Société canadienne d’hypothèques et de logement), environ 1,2 million de ménages au Canada devront renouveler leur prêt hypothécaire en 2025.
Cette situation se produit après plusieurs années de taux d’intérêt relativement bas, soit avant 2022. Les propriétaires, qui ont contracté des prêts hypothécaires pendant cette période, devront maintenant faire face à des taux d’intérêt plus élevés au moment de leur renouvellement, ce qui pourrait entraîner une augmentation des paiements mensuels pour beaucoup d’entre eux.
Cependant, il est possible que la Banque du Canada réduise à nouveau son taux directeur en 2025. Cela pourrait rendre l’achat d’une maison un peu plus abordable. Il sera donc important de suivre de près les décisions de la banque centrale, car elles auront un impact significatif sur les finances des acheteurs, mais aussi sur celles des propriétaires qui ont un prêt hypothécaire à taux variable. La prochaine annonce de la Banque du Canada aura lieu le 29 janvier prochain.
Le marché de la location : une valeur sûre
Si vous êtes propriétaire locateur ou investisseur, 2025 pourrait être une année favorable. À Québec, la demande pour les appartements à louer demeure soutenue. Pour les investisseurs, cela pourrait être une excellente occasion de se tourner vers l’immobilier locatif.
Vendre en 2025
Si vous êtes propriétaire et songez à vendre votre maison, 2025 pourrait encore être une année favorable, bien que les conditions du marché nécessitent une approche réfléchie. Il sera important de prendre en compte les dynamiques du marché local, comme l’impact des taux d’intérêt sur le pouvoir d’achat des acheteurs, qui pourrait limiter le nombre d’acheteurs potentiels dans certaines tranches de prix. Avec une bonne préparation et une évaluation réaliste, la demande soutenue dans certains secteurs pourrait offrir une fenêtre favorable pour ceux qui souhaitent vendre dans des conditions optimales.

En résumé, l’année 2025 s’annonce intéressante sur le plan de l’immobilier. Les prix resteront sous surveillance et les taux d’intérêt continueront d’influencer les décisions des acheteurs et des investisseurs. Malgré des défis, notamment l’accessibilité à la propriété, des opportunités persisteront, notamment pour ceux intéressés par l’immobilier locatif. Les acteurs devront être attentifs aux évolutions économiques et aux décisions de la Banque du Canada car elles auront un impact direct sur les dynamiques immobilières.
2025 s’annonce donc comme une année offrant à la fois des défis à relever et des occasions à saisir pour ceux qui sauront s’adapter.
Carole Fortin
Courtier immobilier résidentiel