Vendre sa maison :choisir la bonne date d’occupation

Choisir la bonne date d’occupation

Quand vient le temps de mettre une maison en vente, une question revient souvent : « À quel moment devrais-je prévoir la date d’occupation ? »

Récemment, on m’a demandé si une propriété pouvait être mise en marché maintenant pour une prise de possession… neuf mois plus tard. Une excellente occasion de réfléchir à l’importance de ce détail qui influence directement le succès d’une transaction.

Des délais raisonnables

La plupart des acheteurs souhaitent emménager rapidement, généralement entre 30 et 90 jours, parfois jusqu’à six mois. Prévoir un délai beaucoup plus long n’est pas recommandé puisque cela réduit considérablement le bassin d’acheteurs potentiels. Dans ces conditions, les rares acheteurs prêts à patienter au-delà de 6 mois s’attendront souvent à une compensation puisqu’ils doivent faire un compromis important.

L’effet « maison qui traîne »

En affichant une propriété trop tôt avec une contrainte de disponibilité lointaine, on risque que la propriété accumule de nombreux jours sur le marché. Les visiteurs la voient, la revoient et finissent par se demander pourquoi elle ne se vend pas. Quand elle sera enfin prête pour une prise de possession réaliste, l’intérêt pourrait être émoussé.

Un marché en mouvement

Il faut aussi garder en tête que le marché immobilier n’est jamais figé. Entre l’acceptation d’une promesse d’achat et la signature de l’acte de vente chez le notaire, les conditions peuvent changer. Si les prix baissent, l’acheteur peut avoir l’impression d’avoir payé trop cher. Si les prix montent, c’est le vendeur qui pourrait regretter sa décision. Dans les deux cas, cela crée des tensions qui fragilisent la transaction.

Chaque saison a ses atouts

On dit souvent que le printemps est la meilleure période pour vendre. C’est vrai qu’entre mars et juin, le marché est généralement plus actif. Il y a plus d’acheteurs, plus de visites, et plus de chances d’obtenir de bonnes conditions. Mais attention, cela ne veut pas dire que les autres saisons ne sont pas favorables.

En hiver, une maison chaleureuse avec foyer peut séduire tout autant. En automne, un terrain coloré attire le regard. En été, une belle cour aménagée peut devenir un argument de poids. Bref, chaque saison a ses avantages, pourvu que la maison soit mise en valeur au bon moment.

Garder de la flexibilité

Finalement, choisir une date d’occupation réaliste, c’est aussi garder une certaine marge de manœuvre. Vous évitez de vous enfermer trop tôt dans un prix ou des conditions qui pourraient vous nuire plus tard. De cette façon, vous restez mieux préparé à composer avec des éléments qui évoluent rapidement, comme les taux d’intérêt, les règles hypothécaires ou le marché lui-même.

Conclusion

Que vous mettiez votre maison en marché au printemps, en été, en automne ou en hiver, toutes les périodes de l’année peuvent être propices.

L’important est de prévoir une date d’occupation réaliste et cohérente avec votre situation. C’est souvent ce détail qui fait toute la différence entre une transaction qui se déroule en douceur… et une vente qui s’étire inutilement.

Carole Fortin
Courtier immobilier résidentiel