Dévoilement du projet Aubier
Le projet Aubier a été dévoilé dans son ensemble lors d’une séance d’information qui a eu lieu le mardi 26 mars dernier et à laquelle une cinquantaine de personnes ont assisté. Situé à l’intersection des rues Jennings, Kildare et des Saphirs, le projet comprend :
- Le centre de la petite enfance (CPE) la Ritournelle, rue Kildare, qui contient 68 places pour les enfants de 18 mois et plus et 10 places pour les poupons.
- Appartements Le Pin, rue Kildare : 12 logements, soit cinq logements d’une chambre, deux de deux chambres et cinq de trois chambres.
- Le Terrier, rue des Saphirs : maisons de trois chambres sur deux niveaux comprenant un logement d’appoint avec entrée indépendante.
- Le Promontoir, ruelle de la rue Jennings à la rue des Saphirs : maisons en rangée avec garage.
La directrice générale de la Ville, Mme Audrey Beaulieu, le directeur du Service des Travaux publics, M. Olivier Coulombe, la directrice du Service de l’aménagement du territoire, Mme Julie Pellerin, ainsi que l’architecte, M. Jacky Deschênes, ont présenté le projet et ont répondu aux questions par la suite. D’entrée de jeu, Mme Beaulieu a souligné que le projet cadre parfaitement avec le plan Horizon 2020-2030.
Une troisième proposition
Il s’agit de la troisième proposition ayant trait à cet emplacement.
En 2020, les membres du conseil municipal, à l’exception de Mme Laurie Thibault-Julien, conseillère du district 2, avaient voté pour un projet de 64 logements, soit huit bâtiments de huit logements.
Puisque le projet nécessitait un changement de zonage, les citoyens qui s’y opposaient pouvaient exiger la tenue d’un référendum. Tout près de 50 résidents avaient signé le registre, soit 26 de plus que le nombre requis pour la tenue d’un référendum. Les autorités municipales avaient alors choisi de ne pas y donner suite.
En mai 2023, lors d’une séance extraordinaire, le conseil municipal était appelé à se prononcer sur un nouveau projet qui comprenait cette fois un CPE et 40 unités de logements. Tous les membres du conseil, sauf M. Mathieu Thomassin, conseiller du district 4, votent contre la construction des 40 logements. Ils acceptent toutefois le projet de CPE. M. Thomassin souligne le volte-face des conseillers qui, a-t-il alors souligné, avaient donné un accord verbal au promoteur.
Le responsable de la troisième mouture du projet, c’est l’architecte, M. Jacky Deschênes qui avait conçu le CPE. Après avoir étudié l’emplacement, il a pris l’initiative de proposer au promoteur un tout nouveau projet qui tenait compte de la topologie du terrain et de l’importance de l’aspect environnemental : respect du couvert végétal, espaces communs, récupération de l’eau de ruissellement, cases de stationnement et un accès à la forêt qui permettra aux enfants d’y vivre des expériences, etc.
Comme il fallait s’y attendre, le projet Aubier ne fait pas l’unanimité, mais plusieurs des personnes présentes ont souligné les améliorations qui ont été apportées.
Pas de référendum
Ce sont les membres du conseil municipal qui décideront de l’avenir du projet. Une mesure d’exception, qui peut être utilisée une fois aux cinq ans, permet de soustraire Aubier aux dispositions prévues en matière d’urbanisme. Le projet a été désigné Plan particulier d’urbanisme (PPU) et il sera intégré dans le grand processus de révision du plan d’urbanisme actuellement en cours qui fera l’objet d’une consultation auprès des citoyens.
Les prochaines étapes
Le conseil municipal a approuvé le projet de CPE le 31 mai 2023. Les travaux de construction débuteront en 2024. Il faudra toutefois attendre au début de 2025 pour l’adoption du nouveau plan d’urbanisme et l’approbation finale du projet par le conseil municipal. Ce n’est qu’une fois l’étape de demandes de permis et des certificats d’autorisation terminée, que la construction proprement dite pourra enfin débuter, soit vers la fin de 2025.
La problématique de l’eau
La problématique de l’eau a été soulevée dès le premier projet en 2020 et elle a continué à être évoquée chaque fois qu’un nouveau projet a été présenté. On invoque que l’ajout de nouvelles constructions pourrait réduire l’alimentation en eau; le débit d’eau étant déjà très faible.
Le directeur du Service des travaux publics, M. Olivier Coulombe, a fait part d’observations intéressantes en ce qui a trait à cette problématique. Il a souligné qu’une réduction importante du débit d’eau est constatée quelques jours seulement durant l’année. Il a cité en exemple le long week-end de la Fête des Patriotes qui a lieu à la fin mai, période propice au remplissage de piscines et aux travaux printaniers où l’on utilise beaucoup d’eau. M. Coulombe a indiqué que des travaux auront lieu pour une hausse du diamètre des conduites d’eau et la réfection de certaines conduites. Il a aussi souligné que les citoyens devront faire leur part pour réduire leur consommation d’eau.
Le gouvernement du Québec a fixé une norme de 180 litres d’eau par personne, par jour. À Sainte-Brigitte-de-Laval, la consommation est actuellement de 260 litres par personne, par jour.
Un besoin réel
Une chose est sûre, le besoin en logements locatifs est bien réel à Sainte-Brigitte-de-Laval et comme le soulignait, Mme Julie Pellerin, directrice du Service de l’aménagement du territoire « Dans le cas de séparation, il n’y a pas ou très peu de possibilités pour l’un des deux parents de demeurer à Sainte-Brigitte-de-Laval. Des demandes de logements, il y en a tous les jours et nous sommes nettement en-deçà de la norme de 1,5 % de logements disponibles ».
L’avenir du projet est désormais entre les mains des membres du conseil municipal.