Marie-Josée Hélie, future candidate conservatrice

La candidate pour le Parti conservateur du Canada (PCC) à la prochaine élection fédérale dans la nouvelle circonscription Montmorency-Charlevoix, dont fait partie Sainte-Brigitte-de-Laval, pourrait être une résidente de Sainte-Brigitte-de-Laval.

Marie-Josée HÉLIE ©André Lachapelle

S’il n’en tient qu’à Mme Marie-Josée Hélie, c’est elle qui sera choisie pour représenter le PCC.

À la suite d’une entrevue devant le comité de sélection de l’association du PCC Montmorency-Charlevoix, Madame Hélie a été recommandée à l’unanimité à l’instance nationale du parti. Soulignons que le conseiller municipal du district 2, M.Vincent Deblois, est le président de la circonscription et du comité de sélection de Montmorency-Charlevoix ».

Marie-Josée deviendrait alors la première personne résidant à SBDL à être élue députée, le cas échéant.

Mme Hélie peut déjà compter sur un appui de plusieurs électeurs conservateurs. Le Sommet Bistro Pub a fait salle comble le vendredi 29 novembre dernier. Les personnes présentes, dont ses parents et sa fille, tenaient à lui démontrer leur soutien.

Originaire de Berthier, la Lavaloise est issue du milieu des affaires. Simon Hélie Ltée, qui appartient à sa famille, est l’entreprise la plus importante au Québec en matière de transport et d’épandage de chaux en milieu agricole.

L’expérience Anticosti

Son parcours est pour le moins atypique. Elle a habité avec sa famille durant quinze ans à l’Île d’Anticosti.
« Une expérience inoubliable qui m’a permis d’expérimenter et de comprendre tellement de choses », souligne-t-elle. Les quelque 200 habitants de l’Île d’Anticosti n’ont d’autre choix que le mazout pour combler leurs besoins énergétiques et tous les aliments sont livrés par avion ou par bateau. Dès son arrivée, son côté entrepreneurial prend le dessus. Elle imagine et réalise un projet d’autonomie alimentaire et énergétique pour répondre aux besoins de sa famille qui compte trois enfants.

Le moulin à scie leur permet de construire les serres où poussent des légumes toute l’année durant. Les vaches et les chèvres comblent les besoins en produits laitiers et en viande. La biomasse et l’énergie solaire permettent à sa famille de réduire grandement leur dépendance au mazout. Finalement, elle vend le surplus de ses récoltes aux autres habitants de l’Île.

C’est à Anticosti que sa réflexion politique a pris naissance. « C’est là que j’ai réalisé que le regard que nous portons sur notre société est fondamental; le portrait démoralisant qui est véhiculé à nos jeunes doit changer si nous souhaitons les inciter à s’engager dans nos sociétés.Mon retour à la terre m’a fait voir quel chemin immense nous avions parcouru collectivement et la valeur d’un pays comme le nôtre »

Les débuts en politique

De retour à Québec en août 2021 avec sa fille Abigaël qui poursuit ses études au secondaire, elle prend conscience qu’elle a des messages à faire valoir dans l’espace public.

Le Parti conservateur correspond à ses valeurs. Elle est candidate dans la circonscription électorale de Taschereau à l’élection provinciale de 2022, un château fort de Québec solidaire. Elle acquiert une expérience précieuse malgré la défaite.

Marie-Josée a fait du porte-à-porte, échangé avec les gens, participé à des débats. Elle cite l’exemple d’un débat sur le logement. Quand je lui fais remarquer qu’un candidat ou une candidate ne peut avoir une connaissance approfondie de tous les sujets, elle me fait part de sa démarche.

« Je fais mes propres recherches, consulte des experts, je me fais une tête et me lance », dit-elle. Ses performances ont vite fait d’être remarquées et c’est à Marie-Josée que l’on a fait appel pour participer au pied levé à un débat sur les enjeux économiques de la Capitale nationale.

Sa plus grande fierté

Peu importe sa réussite en politique, sa plus grande fierté demeurera toujours ses enfants. Ses grossesses n’ont pas été faciles. Après avoir perdu son premier enfant, elle a accouché d’une fille et de deux garçons. Ses grossesses étaient particulièrement à risque, mais elle tenait mordicus à devenir mère. « Mon plus grand deuil, c’est lorsque l’on m’a appris que je ne pouvais plus avoir d’autres enfants », confie-t-elle.

La suite des choses

Déjà très active dans la circonscription électorale de Montmorency-Charlevoix, Marie-Josée a déjà rencontré des électeurs pour vendre des cartes de membre. Mais, elle piaffe d’impatience. « J’espère de tout cœur être choisie comme candidate et de parcourir la circonscription pour rencontrer les citoyennes et les citoyens, échanger avec eux et leur faire part de mes idées ».

Une tâche colossale

Une tâche colossale attend Marie-Josée si elle est choisie candidate. La nouvelle circonscription électorale Montmorency-Charlevoix est très étendue. Elle comprend la population de Sainte-Brigitte-de-Laval, Lac-Beauport, Boischatel, l’Île d’Orléans, la Côte-de-Beaupré et la région de Charlevoix jusqu’à la traverse de Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine, soit quelque 100 000 personnes au total.

Montmorency-Charlevoix est l’une des 343 circonscriptions qui ont été redéfinies. Après chaque recensement décennal (10 ans), on procède à un redécoupage de circonscriptions de chaque province, notamment pour équilibrer le nombre de personnes dans chacune d’elles. Un territoire immense à parcourir et des enjeux multiples.

La date limite pour la tenue de la prochaine élection fédérale est le 20 octobre 2025. Le gouvernement actuel étant minoritaire, la possibilité d’un déclenchement d’une élection avant cette date est bien réelle. La circonscription Montmorency-Charlevoix a été identifiée comme « prenable » pour le PCC. Un grand défi qui stimule au plus haut point Marie-Josée qui n’attend que l’approbation des hautes instances du Parti avant de passer à l’action.