Qimmik

Michel Jean aussi l’auteur de Kukum et d’une dizaine d’autres romans. Il nous fait décourvrir, avec Kimmik, un pan de l’histoire de la sédentarisation des Inuit pendant les années 1960 et 1970. Période où l’on a forcé le regroupement des personnes dans 14 villages du Nunavik et procédé à l’abattage des kimmik indispensables à leur vie.
Kukum est un roman à succès maintenant traduit dans plusieurs langues. Nul doute que Qimmik suivra les mêmes traces.
Sauilu vit avec ses parents au Nunavik lorsqu’elle rencontre Ulaajuk. Il vient vendre ses peaux de renard dans son village et réussit à obtenir un meilleur prix que les gens de la place. Leurs regards se croisent et elle se surprend à être bouleversée. Ulaajuk devra toutefois attendre pour amener la belle Sauilu dans sa vie de nomade.
À travers cette histoire d’amour singulière, c’est toute la vie de ce couple et de leur meute de chiens (les kimmik) qui nous est racontée. On suit avec émerveillement leurs déplacements au gré des saisons, leur méthodes de pêche, de chasse, les dangers qui les guettent mais surtout cette vie de liberté dans une nature aussi impressionnante que belle.
En parallèlle, une jeune avocate est mandatée pour défendre un Inuk accusé du meurtre d’ex-policiers de la SQ. Son client s’enferme dans son mutisme. Un lien indescriptible les unit. Réussira t-elle à percer sa carapace?
Michel Jean est un magicien des mots. Son écriture est aussi captivante que poétique.
À lire absolument.