Comment éviter les erreurs courantesdes débutants en hors-route (partie 1)

1- Essayer de faire du hors piste tout seul
Si tu es nouveau dans le hors route, il est préférable de ne pas t’aventurer seul dans les sentiers. Vas-y toujours avec une autre personne. Comme bien des choses dans la vie, la conduite hors route est une compétence qui se développe avec la pratique. Des erreurs vont arriver. Tu risques de te retrouver bloqué, perdu, ou même de briser des pièces de ton véhicule. La dernière chose que tu veux quand tu es débutant, c’est être seul dans un coin isolé, incapable de revenir en sécurité.

Quand tu pars avec quelqu’un d’autre – et son véhicule – tes chances de revenir chez toi sain et sauf augmentent considérablement. Certains disent de toujours partir avec d’autres, peu importe ton niveau, et c’est un bon conseil. Mais si tu débutes, assure-toi de toujours partir avec un autre véhicule. Joindre des clubs locaux de hors route est une excellente façon de rencontrer d’autres passionnés et de t’assurer de conduire régulièrement. N’oublie pas de prévenir un ami ou un membre de ta famille, donne leur ton trajet, au cas où…

2- Affronter les sentiers les plus difficiles
Il faut apprendre à ramper avant de savoir marcher, non ?… C’est pareil en hors route. Donc, avant de ramper, tu dois d’abord apprendre comment ton véhicule réagit hors de l’asphalte.

Commence avec des sentiers faciles et, avec le temps, développe tes compétences de conduite pour attaquer des pistes plus difficiles. Acquérir de l’expérience au volant prend du temps. Ce processus inclut aussi l’apprentissage des caractéristiques de ton véhicule. Cela signifie connaître le point le plus bas, le plus haut, la largeur, et comprendre comment il se comporte sur différents types de terrain (sable, neige, roches, boue, etc.).

N’oublie pas de commencer lentement et de ne pas être trop pressé de conquérir les sentiers les plus difficiles quand tu es encore un novice.

3- Avoir le bon équipement
C’est tentant de sauter directement dans ton véhicule et de partir sur les sentiers sans trop y penser. Mais il est important d’être prêt à faire face au pire scénario. Apporte un ensemble d’outils de base qui te permettront de ramener ton véhicule à un endroit où tu pourrais capter un signal téléphonique en cas de panne. Pas besoin d’apporter toute la boîte à outils, mais avoir quelques outils est une bonne idée. Surtout, assure-toi d’avoir une roue de secours, qu’elle soit bien gonflée et prête à être utilisée si nécessaire.

Cependant, il ne s’agit pas seulement d’équipement mécanique. Si tu te diriges vers une zone éloignée, assure-toi d’avoir suffisamment de nourriture et d’eau. Même quelques barres de granola ou quelques bouteilles d’eau supplémentaires peuvent faire la différence en cas d’urgence, car une grande partie du tout-terrain se pratique loin de la civilisation. De plus, il est fortement recommandé de transporter une trousse de premiers secours de base.

Enfin, vérifie que tu as les vêtements appropriés pour l’environnement, des vêtements chauds pour les environnements frais ou enneigés, ou des vêtements qui t’aideront à rester au frais dans le désert ou les climats chauds. Penses-y bien : chaque fois que tu pars en tout-terrain, agis comme si tu devais passer une nuit (au moins) dans ton véhicule. Cela te donnera une bonne idée de ce qu’il te faut emporter.

4- Dégonfler les pneus
Une erreur courante que font les nouveaux passionnés de hors route, c’est de ne pas baisser la pression des pneus lorsqu’ils s’aventurent sur les sentiers. Diminuer la pression des pneus de ton 4×4 peut améliorer considérablement l’adhérence sur le terrain.

L’idée est qu’un pneu gonflé à la pression de route n’adhère pas aussi bien sur des surfaces inégales qu’un pneu avec une pression plus basse. Abaisser la pression permet également d’agrandir la surface de contact du pneu, améliorant ainsi l’adhérence. Cela permet littéralement de répartir la zone de contact du pneu.

Alors, jusqu’à quelle pression faut-il descendre ? Si tu utilises des roues standard sans système de verrouillage de différentiel, il est généralement sécuritaire de descendre jusqu’à environ 15 PSI. Descendre plus bas augmenterait le risque de faire sortir le pneu de la jante ce que tu veux absolument éviter ! Tu peux toujours commencer à 20 PSI et baisser progressivement pour obtenir plus de traction.

Une chose à garder en tête : comment vas-tu regonfler tes pneus ? C’est là qu’un compresseur d’air portable est super utile. Ces unités 12 volts se connectent souvent à la batterie du véhicule avec des pinces crocodiles ou se branchent sur la prise accessoire 12 volts. Si tu n’en as pas, assure-toi qu’un de tes amis en ait un, ou va-t’en procurer un. C’est vraiment pratique.

5- Comprendre les limites de son véhicule
Dernièrement, on voit beaucoup de vidéos circuler sur les réseaux sociaux, des amateurs qui retournent leur véhicule. Il est clair que cela va leur coûter cher. La plupart du temps, ces vidéos montrent des véhicules récents et légèrement modifiés qui n’ont absolument rien à faire dans cet endroit. Par exemple, un Toyota Tacoma avec des pneus de 33 pouces ne va pas traverser un fossé de cinq pieds de profondeur. Il y a des réalités comme la gravité, la garde au sol, la taille des pneus et, tout simplement, la réalité qui rendent cet exercice impossible. Pourtant, ça n’empêche pas certains de le tenter.

La plupart de ces accidents sont causés par une mauvaise compréhension des limites du véhicule. Connaître ces limites et savoir quand on est proche de les atteindre, ça prend du temps et de l’expérience. Ce ne sera pas acquis dès ta première sortie (ni même ta cinquième). Dans une époque où tout doit être instantané et où la patience est rare, ça ne va probablement pas être ce que tu veux entendre, mais c’est pourtant la réalité.

Le secret ici, c’est de repousser ses limites lentement et prudemment. Si tu les dépasses trop rapidement, tu risques d’endommager gravement ton véhicule ou pire, tu pourrais te blesser sérieusement. Aucune de ces options n’est une bonne idée. Patience, jeune Padawan.